Je sais que le trou-madame est un jeu désuet qui veut rendre l’amour plus amusant qu’il n’est
et si tu veux savoir pourquoi je bois, by
Jove, c’est parce que l’alcool éloigne de l’alcôve
Au clair de la lune, mon ami
Pablo
à quoi rêvent les jeunes filles en fleurs qui chantent faux?
à se morfondre dans une forêt giboyeuse ou à rendre la vie un peu moins ennuyeuse?
Le pianiste de
Pétrograd appuyait trop sur la pédale
Chacun disait de lui: 11 boit et fait scandale
Ne tirez pas sur lui:
Vivre n’est pas commode quand on est croquenote dans un claque à la mode.
Une écharde dans la chair
ce qui fait qu’on devient poète c’est peut être
un coup qui nous frappa au plus secret de l’être
la compensation d’une détresse
la joie de la désolation
l’épatant c’est qu’on peut tout dire en poésie
ce qu’il y a de plus croquignolet chez les clopinettes
On peut y accéder par
Millevoye
une poésie entre vers et prose
sur les bords du
Jourdain
une poésie de pleuronecte est celle qui nage sur le côté
le lyrisme de l’hystérie en bikini
l’odelette aux fines herbes
qui porte le cachet de la
Commune
le stupre des bas-lieux
la belle de
Portsmouth
du temps que la
France pontait son dernier louis
grelottante de gynécomaste monorchidien
une poésie qui sait le danger des aliments raffinés
poésie en prise directe
poésie à demi-mot: cravate sensa, parfum sexi
poésie olivier de serre
maie herbe ne périt pas
pin parasol fabre d’églantine
cueillir le lai du chèvrefeuille
dans l’espéranto des comptines
Un poète sans oreille est un âne.
De la limace immonde au lis sacerdotal
chacun veut connaître le secret de la fin des temps
Pudique du haut
lubrique du bas
crispée de sanglots
riant aux éclats notre planète désacralisée est colonisée par l’au-delà
Y a-t-il une vérité inconnaissable?
Pas de vérité a priori
Tout est sable sable sable
On sait mieux ce qu’on n’a pas appris
La vérité est changeante matière propriété de l’esprit esprit propriété de la matière tout doit changer sur cette terre
David frondeur du cosmos draisienne lancée sur l’esplanade sublunaire l’action du monde n’est pas absurde du tout puisque tout aboutit à une fin inouïe.
Paul Neuhuys
Et du corps in qui se cherche l’atelier peint
à l’huile pour se déboucher le pore
C’est dur le peint
Corinne
continues et ne pouce pas
TOUT AUTRE
Tout autre est le neveu
qui surveille à
Vancouver
des chantiers pour
Liberty
Ships
C’est le type du good boy
toujours au grand air sur les docks
il rayonne il éclate de santé
Avec une belle fatuité de despote
spécialiste du béton
il s’est construit à
Vancouver
un immeuble à quatre étages
Tout l’immeuble, me dit-il,
est occupé par des dames seules
qui de
Floride qui de
Californie
une infirmière:
Air-Fer-Mer
une
Mexicaine: miss
Hurricane
et je suis propriétaire du tout.
U réalise le type de force
qu’elles rêvent toutes
le type du grand bagarreur
et la technique du ciné
l’a tellement halluciné
qu’il assimile l’Europe
à quelque salon suranné
plus suranné que
Suriname
dont il sourit avec suffisance.
Je sais que le trou-madame est un jeu désuet qui veut rendre l’amour plus amusant qu’il n’est
et si tu veux savoir pourquoi je bois, by
Jove, c’est parce que l’alcool éloigne de l’alcôve
Au clair de la lune, mon ami
Pablo
à quoi rêvent les jeunes filles en fleurs qui chantent faux?
à se morfondre dans une forêt giboyeuse ou à rendre la vie un peu moins ennuyeuse?
Le pianiste de
Pétrograd appuyait trop sur la pédale
Chacun disait de lui: 11 boit et fait scandale
Ne tirez pas sur lui:
Vivre n’est pas commode quand on est croquenote dans un claque à la mode.
Une écharde dans la chair
ce qui fait qu’on devient poète c’est peut être
un coup qui nous frappa au plus secret de l’être
la compensation d’une détresse
la joie de la désolation
l’épatant c’est qu’on peut tout dire en poésie
ce qu’il y a de plus croquignolet chez les clopinettes
On peut y accéder par
Millevoye
une poésie entre vers et prose
sur les bords du
Jourdain
une poésie de pleuronecte est celle qui nage sur le côté
le lyrisme de l’hystérie en bikini
l’odelette aux fines herbes
qui porte le cachet de la
Commune
le stupre des bas-lieux
la belle de
Portsmouth
du temps que la
France pontait son dernier louis
grelottante de gynécomaste monorchidien
une poésie qui sait le danger des aliments raffinés
poésie en prise directe
poésie à demi-mot: cravate sensa, parfum sexi
poésie olivier de serre
maie herbe ne périt pas
pin parasol fabre d’églantine
cueillir le lai du chèvrefeuille
dans l’espéranto des comptines
Un poète sans oreille est un âne.
De la limace immonde au lis sacerdotal
chacun veut connaître le secret de la fin des temps
Pudique du haut
lubrique du bas
crispée de sanglots
riant aux éclats notre planète désacralisée est colonisée par l’au-delà
Y a-t-il une vérité inconnaissable?
Pas de vérité a priori
Tout est sable sable sable
On sait mieux ce qu’on n’a pas appris
La vérité est changeante matière propriété de l’esprit esprit propriété de la matière tout doit changer sur cette terre
David frondeur du cosmos draisienne lancée sur l’esplanade sublunaire l’action du monde n’est pas absurde du tout puisque tout aboutit à une fin inouïe.
Paul Neuhuys
Et du corps in qui se cherche l’atelier peint
à l’huile pour se déboucher le pore
C’est dur le peint
Corinne
continues et ne pouce pas
N-L
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Merci, l’art appelle l’art
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Merci Corinne et Gabrielle.
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